Dans son discours chaotique sur tv5 le week end dernier, le premier chauve du pays a déclaré à un certain moment que les institutions du pays étaient faibles. Dans l'intervalle de ce même week end les dirigeants de la petite communauté universitaire de la rue Sapotille ont fait montre de cette faiblesse institutionnelle comme pour corroborer les dires de son excellence. En effet, guidé par des interêts sans doute ecclésiastiques-inspiration divine peut être- le rectorat de la faculté a procédé au remplacement de l'ancien décanat par un nouveau groupe ayant à sa tête le docteur Cornély, ce qui dès lors a plongé la faculté dans un chaos nébuleux dont l'issu semble des plus incertains. Mais où se trouve en réalité l'ovule de cette crise? Tout bonnement dans la faiblesse de l'institution.
Essayons de comprendre! Supposons qu'un système pré établi prévoyait un changement périodique du corps décanal, cela aurait été tout à fait normal qu'au terme de cette période un nouveau corps soit élu. Mais nous nous retrouvons ici dans une hésitation institutionnelle, le problème de la transition, l'éternel recommencement qui oblige ce pays à faire un fukuda* depuis deux siècles déjà. Sur un piano il n'y a que des "do, ré, mi, fa, sol, la, si" et pourtant des pianistes il y en a plein et les uns meilleurs que les autres, mais toujours avec les mêmes octaves, des sons différents nous caressent l'esprit. Donc si le systême d'avant marchait quelque soit le nouveau corps, il ne devrait y avoir d'interruption, de révision du calendrier, de replanification. Le néphrologue chauve a certes bâti l'échaffaudage pédagogique de la faculté, mais il n'en constitue pas le moteur car étant un homme intègre il l'a doté d'une certaine autonomie. Il est peut être chauve mais c'est sur qu'il n'est pas partisan de ces "tèt kale démagogues". L'épidémiologiste moustachu est certes un seigneur dans son domaine mais il n'a pas bâti un fief mais plutot un système. Pourquoi alors cette interruption dans la chaine? Tout simplement parce que le rectorat dans son souci de discréditer le travail de l'ancien corps ne veut pas d'une transition mais plutot d'une rupture radicale afin d'aboutir à ses desseins axés sur des questions d'argent. Il (le rectorat) agit à la va vite, se perd dans des démarches administratives de routine, rectifie, révoque, rectifie les rectifications, reévoque les révocations... "Ceux qui prient, ceux qui luttent et ceux qui travaillent"; ce système marchait plutot bien dans le temps, mais quand ceux qui doivent prier se cherchent une place dans le magazine Forbes, c'est l'anarchie totale et c'est ce que nous constatons dans cette mise en scène ;l'ecclésiastique a carrément déposé sa soutane pour enfiler une blouse, dommage qu'il n'est pas aussi habile avec le sthétoscope qu'avec l'encens. LE CCE Les membres du "comité central des étudiants", ne l'ont pas vu venir non plus. Alors que leurs missions premières étaient de défendre les intérêts des étudiants ils s'étaient plutôt transformés en organe de presse du décanat, sans aucune idée innovatrice comme par exemple le grand combat pour intégrer les étudiants dans le processus d'élection des membres du décanat. Ils n'appliquaient peut être pas ce principe disant que diriger c'est prévoir. Voilà pourquoi ils étaient tout aussi dépassés lors de l'explosion de la crise. Ils tatonnaient, se lançaient dans des spéculations des plus spectaculaires jusqu'à ce que par un heureux miracle ils changèrent leurs fusils d'épaule et commencèrent à entreprendre des démarches. Mais vu le peu de crédibilité dont ils jouissaient de la part de leurs pairs, certains jugeaient leurs tentatives de pures palabres sans base solide. Mais soyez sur, au terme de ces péripéties ils auront droit soit a une gloire certaine soit aux mots de l'autre disant que pour mériter l'estime il n'est pas indispensable d'avoir fait de grandes choses, il suffit de les avoir tentées. La faiblesse des institutions ne découle pas de la faiblesse des hommes mais surgit plutôt quand certains pensent pouvoir empiéter sur le terrain de jeu d'autres, quand certains se laissent guider par des intérêts personnels dans la gestion des biens collectifs, quand les hommes de bien se complaisent dans l'inaction et que les esprits malins entrent en action. A cet instant, les esprists chastes et puceaux se prostituent, les valeurs sont dévalorisées et même la morale devient immorale. Mais tout ceci n'est que pure théorie, simple promenade d'un esprit révolté sous l'effet de pulsions adrénergiques; la vraie histoire, la genèse de cette crise ne peut être clairement dévoilée car dit-on: '' se sèl kouto ki konn sa ki nan kè yanm''. *Fukuda: test de piétinement dans lequel on demande au patient de marquer des pas sur place. Serge Clarel Edward ST OLYMPE DCEM II UNDH - FMSS
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INTERMED
Un rêve qui a pris forme depuis le Nostradamus (journal non officiel qu'avait formé la promotion actuelle d'internat quelques années plus tôt) et qui se fait à présent tradition pour les promotions à venir. Suivez nous sur Instagram : @_intermed_ Archives
Mai 2019
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