Cela va faire bientôt six mois que je fréquente les allées et les salles de la FMSS et jusqu'à présent bien des faits échappent à mon esprit d'étudiante de 1ère année. Nombreuses sont les questions qui me reviennent à l'esprit chaque fois que je me retrouve dans les enceintes de l'université, ce lieu qui depuis peu est devenu l'endroit où je passe le plus clair du temps qui constitue ma courte vie.
Au début je ne comprenais vraiment pas grand-chose au Syndrome de l'Internat et bizarrement jusqu'à présent je me demande si j'y capte quelque chose. Dès la Semaine d' Intégration, des conseils fusaient de toutes parts. Chaque porte, chaque tableau, chaque recoin de la FMSS semblait contenir un renseignement, une donnée qui m'aidait à compléter le puzzle qu'est le déroulement (la réalité) de la vie à la faculté. Sans m'en apercevoir j'en ai mémorisé la quasi totalité et c'est à ce moment que j'ai pris connaissance du fameux terme qu'est le Syndrome de l'Internat. Etant les plus sensibles, les femmes sont les plus touchées par ce courant qui, en passant, n'épargne point les hommes. Pour la majorité ainsi que pour moi, ce syndrome est perçu comme une nostalgie de quitter l'Alma Mater et d'aller en Internat loin de plusieurs kilomètres. Un sentiment encore plus profond lorsque nous constatons que nous sommes sur le point de laisser une partie de notre vie derrière nous, que nous grandissons, que nous achevons un chapitre de notre existence tout en étant célibataire. De là se présente le point le plus apparent de ce syndrome: la solitude. C'est cette impression d'être le 5eme pneu ou encore la cerise solitaire sur le gâteau. Nous nous voyons déjà seuls pour le restant de nos jours. Toutes ces idées nourrissent une peur jusque là minime. Nous avons la vague impression que tous nos camarades de l'école classique sont largement en avance. Tous sans exception sont mariés et ont fondé une famille. Ils travaillent et perçoivent un salaire mensuel que nous aurions bien aimé avoir. Nous nous surprenons même parfois de regretter d’avoir opté pour la médecine, surtout ceux qui avaient d'autres projets à long terme ou celles qui tenaient à se marier jeunes. Cette frayeur nous afflige tellement que l'on y pense jour et nuit. Une dépression qui nous affecte tout comme nos proches s'installent. Cette obsession nous transforme en hommes et femmes constamment en chasse. "Nou toujou sou kou." Mais ceci n'est pas l' ultime raison de mon intrigue. Ma véritable question est plutôt universelle. Faut il obligatoirement être en couple à ce stade de la vie? Y a t il une loi qui stipule qu'au bord de 25 ans , être célibataire est condamnable? Je me pose ces questions à longueur de journées et ma conclusion est toujours un non assez catégorique. Jadis, je disais à qui voulait m’entendre que je me marierai à 25 ans. C'était une tendance assez répandue à travers le monde puisque plusieurs sociétés réclamaient que leurs jeunes filles s’unissent avant leur quart de siècle. Mais de nos jours les normes ont changé. La société en sa base s’est modifiée. Je ris de mes propres mots en constatant que peut être à cet âge je ne me sentirai pas assez prête pour un tel sacrement. Peut être serai-je seule comme tant d’autres, on ne sait jamais ce que la vie nous réserve. Aussi, "mieux vaut être seul qu'être mal accompagné". Certaines personnes choisissent de garder le célibat ou de ne pas avoir à procréer. Ainsi va la balance de la Création. Aller à l'Internat vierge ou sans petit ami n’est en aucun cas une honte ni une faute. Il faut d' abord s’assumer, s’accepter, se respecter et s' aimer car c'est vraiment de cette manière que les autres nous aimerons en retour. Je n'arrive toujours pas à saisir le fondement de ce syndrome mais en toute honnêteté il faudrait vraiment arrêter de nous martyriser pour si peu. Shayanah Ortance Bien-Aimé (PCEM1)
8 Commentaires
Paxon
14/2/2016 04:50:46 am
Bravo Shayanah,
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neya
14/2/2016 06:01:01 am
Simplement epatant j'aime beaucoup cet approche il se lie aux pensées de beaucoup d'entre nous
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Mel
14/2/2016 08:53:55 am
Magnifique❤️
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Thérésa
15/2/2016 03:31:37 pm
Très bien dit Shayann :* <3 . Dès fois les jeunes de cette âge sont un peu perdu, ils s'imprègnent d'idées reçues et agissent ainsi afin de se faire accepter par la société, cependant dans leurs désirs de plaire, ils oublient leurs objectifs premiers qui sont les etudes et que ceux qui suivent la foule ne vont jamais plus loin qu'elle.
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Tyna B
16/2/2016 04:13:49 am
Touché.👌🙏❤️
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Rama
17/2/2016 05:29:26 pm
Bien dit Ortance, c'est une phrase que je repete assez souvent: "mieux vaut etre seul que Mal accompagne".
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Oscar
25/3/2016 07:47:28 am
Du talent qu''il faudrait exploiter. Beau texte Ortance .
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Un rêve qui a pris forme depuis le Nostradamus (journal non officiel qu'avait formé la promotion actuelle d'internat quelques années plus tôt) et qui se fait à présent tradition pour les promotions à venir. Suivez nous sur Instagram : @_intermed_ Archives
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