Tout au cours de la grève qui a marqué l’année académique 2016-2017, une question revenait sans cesse : « Et le CCE dans tout ça ? ».
Cette entité, censée représenter les étudiants auprès du décanat et du rectorat et qui devait également lutter pour le respect des droits et des vœux du corps estudiantin, a fonctionné tant bien que mal pendant un temps et a fini par rendre l’âme. Cette année, avec la nouvelle académique, on n’a plus entendu parler du CCE, il y a donc lieu de se demander qui défend la voix des étudiants au sein de la faculté ? C’est de cette inquiétude qu’au cours de la deuxième session, est né le Conseil des majors formé des 7 majors des promotions de médecine et des 4 majors des promotions de pharmacie. Fort de ses 11 membres, cette nouvelle entité s’est penchée sur des dossiers qui affectent directement la vie des étudiants de la FMSS : accréditation, cafétéria, etc. et a rencontré des responsables de la faculté à 3 reprises. Le 8 août dernier, le Conseil a rencontré à la salle polyvalente Mr Étienne, l’administrateur ad interim de la faculté, ancien administrateur de l’UDERS, remplaçant temporairement Mme Toussaint. Divers sujets ont été abordés au cours de cette réunion dont celui des problèmes d’assainissement et d’hygiène au sein de la faculté, des toilettes, des douches, de l’eau potable disponible au sein de la fac, de la climatisation, du problème des photocopies. Ont également été abordés, les sujets de la gestion de la faculté, d’internet, de la salle Pendha, de la bibliothèque, de la filmothèque. Mr. Étienne s’est engagé à rencontrer à nouveau le conseil pour les mettre au courant des suites qui seront données. La 2ème rencontre se déroula le 21 août 2018 entre le conseil décanal intérimaire, Mr Etienne et le Conseil des Majors. Trois points clés furent abordés : la question du cursus de la faculté, qui mérite d’être révisé, et des cours non encore dispensés alors que nous en sommes à la fin de la 2ème session et de la durée des cours non respectée. Les réclamations des différentes promotions furent notées par le conseil. Le sujet de l’accréditation, qui nous inquiète tous, fut également abordé. La Fédération Internationale d’éducation médicale et la ECFMG – Educational Comission for Foreign Medical Students, 2 comités coiffant la question de l’accréditation au niveau mondial, auraient remis une feuille de route au MSPP qui lui, est chargé de faire respecter les diverses exigences et les standards qui deviendront désormais la norme internationale. Selon les Drs. Vilfort et Duverseau, des démarches auraient été entreprises pour que se constitue un Conseil des doyens des facultés de médecine qui devrait se pencher sur la question de l’accréditation. Une commission formée sous l’ancien décanat dirigé par le Dr.Henrys s’était déjà penchée sur la question et des progrès avaient été faits en ce sens, lesquels furent réduits à néant suite au départ de l’ancienne administration. La commission doit donc accomplir son travail en partant de zéro, mais le conseil décanal tient à assurer le corps estudiantin qu’il prend la question très à cœur et que tout a été mis en place pour que nous n’ayons pas à souffrir de l’accréditation. Enfin, le troisième point abordé fut l’Hôpital Saint François de Salles car la faculté ne pourra survivre au processus d’accréditation si elle n’a pas un hôpital universitaire répondant aux standards internationaux. Selon le Dr.Duverseau et M.Etienne, beaucoup de démarches auraient été entreprises pour que l’HSFS soit rattaché à l’UNDH-FMSS puisque ces deux institutions appartiennent à l’Archevêché de Port-au-Prince. Un problème se pose cependant : l’HSFS est actuellement un hôpital privé or pour qu’un hôpital soit considéré comme étant un hôpital universitaire, il doit avoir au moins 200 lits publics même s’il possède encore des lits privés. Toujours selon le Dr.Duverseau, les démarches pour que l’HSFS passe du statut de privé à celui d’universitaire et soit rattaché à la FMSS ont été entreprises et s’annoncent bien. À la suite de ces rencontres, le Conseil des Majors rédigea une lettre destinée au Père Eugène, du rectorat, dont la copie conforme fut remise à M.Étienne pour demander que le nécessaire soit fait par rapport à la cafétéria qui avait fermé depuis le 30 Juin, laissant les étudiants dans l’impossibilité de se restaurer convenablement à 12hpm. Des explications furent fournies par les autorités rectorales selon lesquelles le départ de Mme Ernst découlerait d’une décision de justice à la suite de rupture des clauses du contrat qui avait été établi entre les anciens responsables de la cafétéria et le rectorat. Le Père Eugène expliqua ensuite que le rectorat refusait de louer l’espace de la cafétéria à un particulier parce qu’il désire offrir un espace plus propice, spacieux et attrayant aux étudiants afin que ceux-ci puissent se restaurer. En attendant que ces rénovations soient faites, suivant les recommandations du conseil des majors, le rectorat autorise certains étudiants déjà versés dans la restauration, à’occuper l’espace de la cafétéria et à fournir au corps estudiantin les services adéquats pour qu’il se nourrisse de manière satisfaisante. C’est à cela que se résume les actions du Conseil des Majors : 3 grandes rencontres dont l’une a déjà porté fruit. Le Conseil, à travers Ricarven Ovil, major de la DCEM2, nous réitère l’assurance de son dévouement le plus complet. H. Pascale Millet et Ricarven Ovil DCEM 2
1 Commentaire
Selon les Saintes Écritures, il faut avoir le mal en échec en le surmontant par le bien. Je crains que cette méthode soit inappropriée dans bien des situations. Parfois, ne faut-il pas surmonter le mal par le mal ?
Les évènements malheureux survenus le week-end dernier sont susceptibles de faire couler beaucoup d’encre. Cependant, en peu de mots, je voudrais faire le point sur l’attitude du Président de la République, Son Excellence , Mr Jovenel Moise et du peuple haïtien. D’aucuns diraient: diriger c’est prévoir. La plus grande carence d’un chef d’état est, entre autre, son incapacité à prévoir les conséquences de ses décisions. La prévoyance est, en effet, la vertu indispensable de tout responsable encore plus d'un Président, qui dépourvu de celle-ci, est indigne de ce nom. Des deux assertions, l’une.
De l’autre côté, le peuple est, et sera l’éternel perdant. Car il est, et sera victime de ses malheureux choix faits avec les yeux bandés. Failli à sa responsabilité étant analphabète, il est tombé dans un cercle vicieux dans lequel il n’est pas prêt de sortir. Au milieu de cette vaste pétaudière, les voyelles sont là à nous regarder bêtement, nous agitant les uns contre les autres, nous manipulant, nous exploitant sans craintes. Elles sont bien positionnées, et bien couvertes et utiles malgré tout , de surcroît, à l'abri des courroux du peuple au point que ce dernier tombe dans le trou creusé pour elles… Quelle tragédie!! Situation perplexe et alambiquée, on ne peut qu’espérer bien que la réalité soit déroutante. Ricarven OVIL. DCEMII L’augmentation du prix des produits pétroliers affecte toujours l’économie d’un pays puisque cela implique une variation des incidences directement sur le prix de vente des produits de première nécessité.
Dans les pays organisés, les détenteurs du pouvoir économique participent au renforcement des capacités de l’Etat face à d’éventuels problèmes d’ordre socio-économique. Tout ceci par la création de valeurs, création d’emplois et de richesses qui améliorent la qualité de vie des citoyens. Qu’en est-il de l’élite économique d’Haïti ? Le 6 juillet dernier, la décision du gouvernement d’augmenter le prix de l’essence à la pompe a occasionné une révolte populaire spontanée à travers tout le pays. Vu la manière dont cette décision fut communiquée à la population, on aurait pu croire à une manœuvre de manipulation de masse tentée par le gouvernement en collaboration avec les élites impliquées dans la vente des produits pétroliers et d’énergie électrique sur le territoire national. La population haïtienne a refusé cette décision du gouvernement et on a assisté à une embolisation des rues de la capitale et de certaines villes de province par des pneus enflammés et de barricades improvisées. L’opinion publique s’interrogea sur 2 points :
Impossible de convaincre le peuple que les hommes d’affaires financent les campagnes électorales des hommes politiques en échange de faveurs gouvernementales car une fois les élections garanties, ils seront à même de bénéficier des largesses des politiciens incompétents qu’ils auront amené au pouvoir. Ceci traduit clairement qu’ils auront toujours le pouvoir d’influencer les décisions politiques en les orientant selon les avantages financiers qu’ils en tireront. Ces élites sont le plus souvent des expatriés issus du Moyen-Orient ayant émigré en Haïti depuis des décennies. Ils ont gravi les échelons jusqu’à régner aux côtés des mulâtres traditionnels qui avaient hérité du patrimoine de leurs ancêtres. Ils unissent leurs efforts pour profiter de l’ignorance du peuple haïtien et s’enrichir. Ils placent leurs profits dans des banques étrangères en lieu et place d’investissements en Haïti qui créeraient des emplois et auraient un impact positif sur le revenu per capita. Mais leur attitude dit clairement qu’ils n’ont que faire du progrès de la société haïtienne : ils bénéficient de soins de santé à l’étranger, leur progéniture étudie à l’étranger… En définitive, ils sont des hommes d’affaires en transit en Haïti, terrain riche en opportunités d’affaires, sans se préoccuper de ses progrès en matière de développement durable car si c’était le cas, ils investiraient autrement plus en Haïti sans se soucier uniquement de faire des profits d’autant plus qu’ils bénéficient de la « nationalité haïtienne ». Ils ont réussi à instaurer une oligarchie et presqu’une monarchie qu’ils alimentent par la promotion de la peur et de la violence : en finançant l’insécurité afin de décourager la concurrence et les bonnes intentions d’investisseurs potentiels qui ne pourraient que leur nuire. Quant aux politiciens, au lieu de prendre des mesures contre les injustices sociales, ils profitent de la passivité des masses et glissent discrètement des décisions malicieuses au profit de cette classe économique. Voulant être bien vus par les élites, ils cèdent aux caprices de celles-ci, rentrent dans le schéma des expatriés et enfoncent le peuple dans un abîme de misère et de désespoir. Voici une suite d’événements qui aiderait à vérifier toutes les manœuvres politiques visant à berner les masses avec la complicité des hommes d’affaires :
Coby Alejandro DCEM2 |
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INTERMED
Un rêve qui a pris forme depuis le Nostradamus (journal non officiel qu'avait formé la promotion actuelle d'internat quelques années plus tôt) et qui se fait à présent tradition pour les promotions à venir. Suivez nous sur Instagram : @_intermed_ Archives
Mai 2019
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