Dit-on toujours que la santé est pour l’homme l’un des plus grands privilèges que l’on puisse hériter ? Mais sa conservation est notre dilemme des plus étonnants. Notre vie dépend de ce que nous consommons et de comment nous nous y prenons. Malheureusement quand nous ne le faisons pas, il faut être prêt à payer les pots cassés. Ainsi on entend souvent parler de Kwashiorkor, caractérisé le plus souvent par un ballonnement intense, des cheveux de teint cannelle, et d'autres symptômes qui nous indiquent un état nutritionnel critique. C’est en outre une forme de malnutrition sévère avec œdème nutritionnel et dépigmentation de la peau et des cheveux, dûe spécifiquement à un déficit de protéines.
Chaque année des milliers d’enfants meurent de cette maladie. Cependant tenant compte de notre situation, ce serait juste de dire que c’est une excellente nouvelle ou même une stratégie politique , car quand un gouvernement soustrait de son budget un million de bons à rien, c’est tout de même une bonne affaire. Haïti n’est guère le seul pays où elle fait rage. Elle est présente dans la plupart des pays africains, dans quelques pays de l’Asie sans oublier nos voisins de l’Amérique Latine. Elle devrait être l’objet d’une étude à l’échelle planétaire qui malheureusement ne bénéficie pas de tout ce privilège. Selon une enquête menée par la CMAM Forum 2006 à 2015, 25,86% des enfants haïtiens sont atteints de Kwashiorkor, malgré tout le chiffre est sous-estimé en dépit de la structuration de la société et de son importance pour le gouvernement. Durant la même période, le nombre d’enfants atteints au Nicaragua s'élevait à 66,67%, soit le pourcentage le plus élevé. Pourtant les victimes de ce fléau aussi nombreuses soient-elles, ne constituent pas un dossier important pour nos fidèles beaux parleurs que sont nos candidats qui se battent pour ladite « chèz boure ». Ces enfants-là, malheureusement, présentent des caractéristiques qui font vraiment pitié. Je n’arrive toujours pas à comprendre comment, les dirigeants d’un pays arrivent malgré tout à fermer l’œil sur des conditions aussi désastreuses comme des enfants ayant simultanément des symptômes tels que : la diarrhée, un abdomen qui déborde (on dirait une femme enceinte de plus de 12 mois), l’apathie, la perte de masse musculaire, rash, dépigmentation de la peau, décoloration des cheveux, état de choc avancé, œdèmes, perte de poids, difficultés de croissance, un système immunitaire affaibli causant des accrues et des infections sévères. En quelques secondes déjà , on peut comprendre la souffrance d'un enfant atteint de Kwashiorkor chaque matin, se rendant compte qu’il est encore de ce monde. On dit souvent que le Seigneur ne saurait nous imposer une peine sans qu’il n’y ait point de secours. Mais ces enfants atteints de Kwashiorkor en Haïti semblent être exempts de ce principe. Ainsi d’après une enquête de l’OMS, on retrouve ce syndrome polycarentiel dans les pays où la misère est présidente et la pauvreté, son chef de gouvernement. En l’occurrence, ces enfants sont condamnés à souffrir. La maladie évolue de manière très ordonnée. Les œdèmes de la malnutrition commencent le plus souvent de bas en haut, or les œdèmes sont dûs à une carence en protéine. De là, on parlera de malnutrition aiguë sévère sans complication en absence d’œdème, et de malnutrition aiguë sévère avec complication en présence d’œdème (dos des pieds, jambes, dos des paupières, des testicules, des grandes lèvres etc…) en cas de Kwashiorkor par exemple. Parmi les types de malnutrition aiguë sévère avec complication, on peut aussi parler du Marasme qui se confond le plus souvent au Kwashiorkor. Pourtant , d’une part ,on peut parler de similitude entre ces deux maladies. La carence en protéine est beaucoup plus importante que la carence en énergie chez un enfant victime du Kwashiorkor contrairement à un enfant victime du Marasme qui a certes, une carence en protéine mais avec une carence d’une importance capitale en énergie. L’enfant atteint de Kwashiorkor est anorexique, a une diarrhée chronique, a une décoloration des cheveux, par contre, un enfant atteint de Marasme est le plus souvent vorace, jovial et a l’aspect d’un vieillard avec la peau plissée. Le traitement du Kwashiorkor se fait très progressivement et lentement. Ainsi, il est recommandé de réintroduire les protéines, les oligo- éléments sans oublier les vitamines nécessaires. Il faut surtout bien surveiller la quantité car toute négligence peut conduire à la diarrhée et avoir des conséquences graves en raison d’un certain degré d’atrophie de la muqueuse gastrique, qui, une fois devenue plus mince, perd de ces enzymes et ne peut donc assimiler les protéines dont l’organisme a besoin en urgence. Pour cela il est toujours bon de débuter ce traitement avec des protéines sous forme d’acides aminés, c’est-à-dire sous forme directement assimilable et d’éviter le travail des enzymes, avec une quantité approximative de 100ml/jrs. Dans l’objectif de garder et de contrôler la norme, un régime est le plus souvent imposé aux patients atteints de Kwashiorkor : • Au minimum 40% des protéines lactées • Un quart de sucre de type saccharose • Un tiers des corps gras assimilables, des minéraux, des vitamines et des électrolytes relativement élevés Ainsi, après un certain temps, la muqueuse va se nourrir et s’adapter à de plus grandes quantités d’enzymes. Les cellules auront la capacité de fabriquer leurs propres protéines afin de pouvoir absorber celles venant de l’alimentation. Pourtant certains sont tellement dans un état critique et délicat que l’alimentation orale n’est pas de mise. Dans des cas pareils, on aura recours à la mise en place d’une sonde naso-gastrique afin de faciliter la réintroduction des nutriments. Malgré tous ces conseils, l’état de santé du patient ne saurait dépendre que du système de soins comme la tendance le mentionne bien souvent. Il dépend également de divers critères tels que l’environnement, la biologie, sans oublier le style de vie et bien sûr le système de soins. Tout cela pour dire que les parents comme les patients, l’Etat sont tous autant impliqués dans l’état de santé du malade et dans sa récupération. Donc, comme on le dit toujours et qu’on ne cessera de le mentionner « Mieux vaut prévenir que guérir » car en ayant une diète bien contrôlée, une manière convenable et acceptable de vivre et un environnement sain, on pourrait réduire et même éliminer ce fléau. Nos médecins et pharmaciens sont pourtant sûrs de tomber au chômage en prévenant ces catastrophes de maladies. Car le personnel de santé dit-on, ricane toujours du sort des malades puisque leur survie dépend des maladies. Malgré notre grand intérêt pour une élévation socio-économique importante, ensemble essayons tout de même de limiter les dégâts. Sauvons les petits! JOURNAL. F, Goldons DCEM1
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Mai 2019
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