J'avais des sentiments pour toi et tu en as profité, non? Mais comment puis-je t’en vouloir, alors que j'étais tout aussi coupable ? Je me suis assise là, mes mains caressant ton dos, gémissant, mais du coin de mon œil, je pouvais voir ton téléphone s'allumer avec des messages d'elle. "Kote w ye b?", "Tu me manques?", "J’ai mis le bodyshort de Pink que tu m’avais acheté"
Cela m’a brisé le cœur, jusqu’à ce que cela se produise tellement souvent, que je ne m'en souciais plus. Pendant l'heure que nous avons à nous rencontrer, j'étais la petite amie. J'ai les câlins, les baisers sur le front et le sexe torride. J'ai profité pleinement, suis-je aussi coupable ? Suis-je coupable de savoir comment il aime ses baisers, de savoir ce qui le fait gémir et ce qui ne le fait pas ? Et une fois que la montée d'adrénaline se calmait et qu'il me déposait à la maison, je faisais ce que les anglophones appellent « The Walk of Shame » jusqu’à ma chambre où j’allais rapidement me fondre en larmes. Mon créneau horaire était terminé, mon heure était écoulée. La semaine prochaine serait une nouvelle heure, un nouveau "discours". Je l'ai aimé. Je l'aimais tellement que je le laissais faire, mais j'avais aussi soif d'intimité physique. Je me sentais engourdie. J'étais tellement accro à lui que je revenais sans cesse. Je voulais voler des vêtements. Je voulais cette attention. Il aurait pu m'embrasser le cou et murmurer «Je t'aime» à mes oreilles mais j'étais trop occupée à me demander s'il allait lui faire l’amour, plus tard, après son départ. Nous avions de l’alchimie, des étincelles, mais elles ne se sont jamais transformées en flammes. Nous n’avions pas de gens qui nous encourageaient, et comment pourrions-nous en avoir? Je n'étais que la maîtresse. C'était tellement tordu que je voulais être meilleure que sa petite amie. Il m'avait opposée à une fille que je n'avais jamais rencontrée. Je voyais parfois des morceaux de ses bijoux ou de vieux vêtements dans sa voiture, mais je faisais toujours semblant de fermer les yeux et de jouer à la conne, mon surnom. Quand les gens me posaient des questions à leur sujet, je souriais et je disais: «Oui, ils sont si mignons», tout en me rappelant comment hier soir, nos langues s’entremêlaient. Finalement, je ne pouvais plus le supporter. Cela a commencé à affecter ma santé mentale. J'ai commencé à me demander pourquoi il ne pouvait pas simplement être avec moi, pourquoi j'étais en deuxième position. J’ai tout cassé. Il est célibataire maintenant, nous nous sommes vus intimement à maintes reprises depuis, mais jamais régulièrement. Est-ce que cela me tente d’être la première maintenant ? Oui, mais j’ai connu la souffrance qu’aura à connaitre la seconde. « Fanm Deyo a, gen soufrans li tou . » Chrismy Augustin (Mwen panse a Nou, men an Franse)
7 Commentaires
Florial
13/2/2019 07:50:10 am
Good Job!! Beau texte!
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Béa
13/2/2019 07:54:38 am
Merci beaucoup pour ce texte. Histoire vécue trop souvent!
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Tedd’
13/2/2019 09:07:38 am
Tres beau texte!
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Elodie A-P R
13/2/2019 09:33:20 am
Une differente perspective est toujours interessante a decouvrir.
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Rivarven Ovil
13/2/2019 09:49:34 am
Roire.
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L'oeil
13/2/2019 10:12:36 am
Oh oh !!!
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Macmich
13/2/2019 02:28:02 pm
Lò
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Mars 2019
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